La tolérance zéro prévaut au ministère de la Justice du Gabon. Lors de sa présentation devant les députés hier, le Garde des Sceaux, Séraphin Akure-Davain, a fait état d’une intensification de la lutte contre la corruption et de la promotion de l’intégrité au sein du système judiciaire.Selon son rapport, depuis janvier 2020, 19 magistrats ont été traduits devant le Conseil de discipline, un chiffre en nette augmentation comparé aux 12 cas de l’année précédente.
Dans la même dynamique, 5 greffiers et 16 agents de l’administration pénitentiaire ont également fait l’objet de sanctions disciplinaires. Le ministre a indiqué que ces agents ont été révoqués, leur salaire suspendu, ou encore rétrogradés ou déclassés d’échelon, sans donner plus de détails sur les cas individuels.Un magistrat placé en détention:Reconnaissant que la crise sanitaire a ralenti le fonctionnement de l’appareil judiciaire, le ministre a néanmoins souligné la nécessité de prononcer ces sanctions pour souligner les efforts d’amélioration. Il a révélé qu’un magistrat a été récemment placé en détention préventive dans le cadre d’une affaire de corruption. Contrairement aux autres cas, ce magistrat n’a pas été présenté au Conseil de discipline, car les charges à son encontre étaient suffisantes pour qu’une procédure judiciaire soit directement engagée.
« La discipline a été renforcée et des sanctions exemplaires ont été appliquées à tous les niveaux du ministère de la Justice à l’encontre des fautifs », a insisté Séraphin Akure-Davain. Il a précisé que ces mesures visent à combattre la corruption et à restaurer la confiance des citoyens envers la justice.Des efforts sont en cours pour atteindre les objectifs fixés, avec la réalisation de 34 missions d’inspection et d’investigation sur des cas d’atteinte à l’intégrité en un an.
Par ailleurs, les dispositifs de lutte contre la corruption ont été renforcés pour s’attaquer notamment aux « rabatteurs ». La mise en Å“uvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption progresse, avec l’ouverture de nouveaux Pôles anti-corruption (PAC). Le ministre a mentionné des projets d’ouverture de nouvelles structures pour renforcer la présence de la justice dans la lutte contre ce fléau.
Le Monstre froid


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