L’État gabonais, conscient de la nécessité de rationaliser ses dépenses et de renforcer son autonomie, lance un vaste plan de restructuration de son patrimoine immobilier et mobilier. Henri Claude Oyima, Ministre d’État en charge de l’économie, s’exprimant lors d’une émission spéciale, a souligné la situation paradoxale où l’État se retrouve être « le parent pauvre » dans son propre pays, contraint de louer des biens à des particuliers.Ce plan ambitieux vise à mettre un terme à la dépendance locative de l’administration publique.
Selon le ministre d’État, l’objectif est clair et audacieux : d’ici la fin de l’année 2027, aucune administration ne sera plus locataire. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit un programme d’investissement massif dans la construction et l’acquisition de nouveaux bâtiments.Un audit du patrimoine de l’État a été lancé pour la première fois afin d’identifier l’ensemble des biens publics et de justifier leur acquisition, notamment ceux détenus par des particuliers qui en tirent profit. Henri Claude Oyima a également affirmé que cette démarche inclut une révision de la gestion du parc automobile de l’État, souvent critiquée pour ses renouvellements systématiques et coûteux.Le gouvernement reconnaît que des erreurs ont été commises par le passé. « Nous avons tous, d’une manière ou d’une autre, fauté, » a déclaré le ministre d’État, appelant à l’humilité pour « réécrire une nouvelle page. »
Cette initiative ne se limite pas aux immeubles de bureaux et aux véhicules, elle s’étend aussi au patrimoine foncier de l’État. Il a été révélé que l’État lui-même ne possède pas de titres fonciers suffisants, ce qui entrave son développement et sa gestion.Un engagement a été pris pour que le maximum de Gabonais, ainsi que l’État, puissent obtenir leurs titres fonciers, un pas essentiel vers une meilleure organisation et une gestion plus efficace des biens du pays.Cette offensive sur la rationalisation du patrimoine de l’État marque la volonté des autorités de transformer la gestion publique en profondeur, en s’appuyant sur des projets d’investissement ciblés et une transparence accrue.
La Rédaction


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