Un accord de financement de 3,2 milliards de dollars a été signé entre le Gabon et l’African Export-Import Bank (Afreximbank), marquant une étape décisive dans la stratégie du pays de se diversifier économiquement. Ce partenariat stratégique vise à transformer l’économie gabonaise, historiquement dépendante du pétrole, en un pôle industriel et minier.Le financement est destiné à soutenir des projets d’envergure, notamment la transformation du manganèse, un minerai dont le Gabon est l’un des plus grands producteurs mondiaux.
L’objectif est de passer de l’exportation de la matière première brute à sa valorisation locale, une approche qui promet de créer de la valeur ajoutée et des emplois. Le gouvernement gabonais a d’ailleurs annoncé une interdiction d’exporter le manganèse brut à partir de 2029, ce qui rend cet accord d’autant plus crucial.Au-delà du secteur minier, une partie des fonds sera investie dans le développement des infrastructures énergétiques et de transport. Un projet clé est la construction d’une nouvelle centrale thermique à gaz à Owendo. Cette installation est censée augmenter la capacité de production d’électricité du pays de 300 mégawatts d’ici 2027, contribuant ainsi à résoudre les problèmes de coupures d’électricité qui affectent le quotidien des Gabonais et le fonctionnement des entreprises.Lors de la cérémonie de signature, le président de la République,Brice Clotaire Oligui Nguema, a salué cet accord, le qualifiant d’opportunité de concrétiser ses promesses de développement et d’améliorer le bien-être de la population.
De son côté, George Elombi, président d’Afreximbank, a réaffirmé l’engagement de la banque à soutenir l’industrialisation du Gabon et la transformation de son secteur minier, en alignement avec les objectifs de développement durable du pays.Pour de nombreux analystes, ce partenariat est un signal fort envoyé à la communauté internationale, montrant l’ambition du Gabon de s’orienter vers une économie plus résiliente et inclusive. Le succès de ces projets reposera sur leur mise en œuvre efficace et la capacité du pays à attirer des investissements et des technologies complémentaires.
La Rédaction


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