Le Gabon franchit une étape majeure dans la modernisation de son administration financière avec l’accélération de la digitalisation de ses finances publiques. Sous l’impulsion du chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, dirigé par le ministre d’État Henri-Claude Oyima, a organisé le 8 octobre 2025 à Libreville un Comité de pilotage du Système intégré de gestion des finances publiques (COPIL-SIGFiP).
Cette réunion, cruciale pour la feuille de route de la réforme, a réuni des acteurs clés tels que la ministre de la Planification, Louise Pierrette Mvono, et le représentant du ministre de l’Économie numérique, Mark-Alexandre Doumba. L’objectif central est de créer un outil unique et intégré capable de gérer l’ensemble des opérations budgétaires, comptables et financières de l’État.
Une Stratégie Articulée Autour de Trois Axes:
Le chronogramme d’exécution du projet s’articule autour de trois piliers principaux :La mise en œuvre d’une stratégie globale de digitalisation;L’adoption de la signature électronique;Le renforcement de la sécurisation des systèmes informatiques.Pour Henri-Claude Oyima, le SIGFiP est une « étape décisive vers une gouvernance financière plus efficace et plus transparente ». La réforme vise concrètement à réduire les délais de traitement, à renforcer la traçabilité des dépenses et à améliorer la qualité des données financières.Un Système d’Information Intégré:Le futur système reposera sur une base de données commune qui interconnectera plusieurs entités vitales. Cela inclut la Direction générale du Budget, la Comptabilité publique et du Trésor, les Directions des Douanes et des Impôts, ainsi que les Directions du Contrôle budgétaire et des Marchés publics.
Cette interconnexion est essentielle pour fluidifier les échanges, éliminer les doublons et assurer un suivi en temps réel des flux financiers nationaux.Cette transformation numérique s’inscrit dans la dynamique de modernisation de l’État. L’ambition est de rationaliser la dépense publique, d’accroître la transparence et de restaurer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources. Mark-Alexandre Doumba a souligné l’importance de l’appropriation des outils digitaux par les administrations, pour laquelle des formations et un accompagnement technique sont déjà prévus.À terme, le SIGFiP est appelé à devenir la colonne vertébrale de la gouvernance financière du pays, unifiant la chaîne budgétaire et comptable de l’État autour d’un référentiel unique pour une gestion publique plus rapide et plus transparente.
POUBA


Commentaires