La rentrée scolaire, moment de joie et de renouveau, est cette année l’occasion d’un vaste mouvement de dénonciation sur les réseaux sociaux. Des photos et vidéos, partagées en masse, révèlent le délabrement avancé de nombreux établissements publics à travers le pays. Face à ces images choquantes, la question se pose : les écoles publiques sont-elles privées de budget au profit d’autres dépenses ?

Les clichés partagés par des parents et des élèves montrent des salles de classe aux plafonds fissurés, des murs décrépits, des fenêtres brisées et un manque criant de mobilier adéquat. Les écoles publiques de Bel-Vue 1A, École pilote de Nzeng Ayong et de Batavea 1 à Libreville, pour ne citer qu’elles, sont devenues les symboles de cette insalubrité qui compromet l’apprentissage des enfants.« C’est notre rentrée scolaire, le monde entier doit voir dans quelles conditions on demande l’excellence à nos enfants », s’insurge un internaute, résumant le sentiment général de frustration et de colère. L’accès à une éducation de qualité ne se limite pas au contenu pédagogique ; il dépend aussi de l’environnement d’apprentissage. Or, pour des milliers d’élèves gabonais, cet environnement est loin d’être propice à la réussite.Un appel direct au Chef de l’État:Ce mouvement numérique ne se contente pas de dénoncer, il interpelle directement les autorités, et en particulier le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Un message poignant, largement relayé, s’adresse au Chef de l’État :« Mon cher grand frère Président, c’est bien beau, mais nos enfants scolarisés dans les établissements publics, que ce soit à l’intérieur du pays ou même dans la capitale, méritent eux aussi d’apprendre dans des conditions dignes et optimales. Allez visiter ces écoles et vous constaterez par vous-même leur état de délabrement avancé. Pendant ce temps, d’importantes sommes sont dilapidées dans des festivités sans impact réel sur l’avenir de la jeunesse. »
Ce texte percutant met en lumière la dichotomie entre les dépenses publiques perçues comme superflues et l’état de dénuement du système éducatif. La jeunesse gabonaise, souvent présentée comme la priorité de la nation, attend désormais des actes concrets et rapides pour que la promesse d’une éducation de qualité devienne une réalité pour tous.
La Rédaction


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