Trois ans seulement après sa livraison, le Complexe d’Enseignement Secondaire (CES) d’Awendjé à Libreville est confronté à de graves difficultés, peinant à offrir des conditions d’apprentissage décentes à ses élèves. L’établissement, qui accueille près de 3 000 élèves, est miné par une série de problèmes qui affectent considérablement le quotidien des étudiants et du personnel éducatif.
Selon un reportage, les conditions au sein du CES d’Awendjé sont loin des standards attendus pour une structure neuve. Les élèves interrogés décrivent un environnement de travail difficile :
Surcharge des classes : En début d’année, les effectifs atteignaient près de 100 élèves par classe, entraînant un inconfort notable.
Absence d’installations essentielles : Les élèves signalent l’absence de toilettes fonctionnelles, obligeant ceux qui souhaitent s’y rendre à se déplacer vers des établissements voisins comme le Lycée ou le Collège d’Awendjé, où l’accès n’est pas toujours garanti.
Problèmes d’infrastructure : L’établissement souffre d’une absence d’eau courante, de sanitaires non fonctionnels et d’un système d’éclairage défaillant. Ces lacunes aggravent les conditions de vie et d’études, notamment en cas de coupure de courant, où les élèves sont contraints d’étudier « dans le noir. »
Manque d’infrastructures sportives : La discipline Éducation Physique et Sportive (EPS) serait mise de côté pour l’année scolaire 2025-2026, faute d’infrastructures adaptées, notamment un terrain de sport.Interrogés sur leurs besoins, les élèves réclament des mesures urgentes, incluant la réduction du nombre d’élèves par banc (souhaitant au moins deux par banc), l’ajout de ventilation dans les salles de classe, et la possibilité de pratiquer le sport à l’école.
Face à cette situation critique, élèves, parents d’élèves et personnel éducatif lancent un appel pressant à des actions « urgentes et concrètes », un mois après la rentrée.Approchée par l’équipe de reportage, la Direction du Complexe d’Enseignement Secondaire n’a pas souhaité s’exprimer sur la question pour le moment. La communauté éducative attend désormais des autorités une réponse rapide pour rétablir des conditions d’enseignement dignes de ce nom dans cet établissement censé être une infrastructure moderne.
POUBA


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