La place des femmes gabonaises sur la scène politique est un sujet qui prend de plus en plus d’importance, marqué par l’instauration de lois visant à corriger les déséquilibres historiques et par la volonté affichée des actrices politiques d’apporter une nouvelle dimension à la gouvernance.Deux figures du paysage politique gabonais, Zora Kassa Nzigou, actrice politique, et Louise Mvono, Ministre de la Planification et de la Prospective, ont récemment souligné l’importance de cette dynamique lors de l’émission « Entr’elles la femme gabonaise en politique » de Gabon 24.
Un cadre légal pour l’équité:
Le chemin vers l’égalité des genres en politique gabonaise a franchi une étape cruciale avec l’adoption de la loi sur les quotas. La ministre Louise Mvono, forte de son expérience, notamment en tant qu’ancienne représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, a rappelé la portée de cet outil législatif.Selon elle, « La femme est sur une trajectoire ascendante, avec la loi des quotas sur la représentation des femmes aux élections : 30% pour les femmes et 20% pour les jeunes ». Cette loi, en vigueur depuis 2016 (Loi N° 009/2016), fixe un seuil minimum de candidatures féminines, constituant un levier essentiel pour une représentation plus équitable au sein des institutions.
L’impératif de l’humanité dans la gestion publique:
Au-delà des chiffres et des pourcentages, c’est une question de qualité de la gouvernance qui est soulevée par Zora Kassa Nzigou. Cette actrice politique, également connue pour son engagement (notamment en tant que Syrielle Zora Kassa, Ministre de la Pêche et de la Mer dans le gouvernement de la Transition), appelle les femmes à s’engager avec une approche renouvelée de la chose publique.Elle affirme : « Si nous avons longtemps décrié la gestion des hommes en politique c’est que nous les femmes devons nous engager à faire mieux, tout en rapportant notre dose d’humanité ». Pour Zora Kassa Nzigou, la présence féminine ne doit pas être une simple question de nombre, mais l’opportunité d’insuffler une gestion plus empathique, plus proche des réalités sociales, et par conséquent, plus efficace pour le développement du Gabon.
Un nouveau chapitre pour la politique gabonaise:
Les déclarations de ces deux personnalités illustrent le double enjeu de l’engagement féminin au Gabon : d’une part, assurer une représentation numérique significative grâce aux mécanismes légaux comme la loi des quotas, et d’autre part, apporter une valeur ajoutée qualitative à la pratique politique, centrée sur l’humain.Alors que les femmes gabonaises occupent des postes de haute responsabilité, comme en témoigne la nomination de Louise Mvono au Ministère de la Planification et de la Prospective, l’ambition est claire : prouver que leur ascension n’est pas seulement une question de justice, mais une nécessité pour l’avenir et la prospérité du pays.Ces propos ouvrent le débat sur ce que sera le leadership politique de demain, un leadership où la compétence s’allie à l’humanité, et où la trajectoire ascendante des femmes gabonaises est à la fois soutenue par la loi et portée par une volonté d’excellence.
POUBA


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