Lambaréné, Gabon –
Une vive polémique agite la commune de Lambaréné suite à l’inauguration du nouveau marché d’Isaac. Alors que l’infrastructure était attendue pour améliorer les conditions de travail des commerçantes locales, des accusations d’attribution d’étals à des commerçantes étrangères affluent, suscitant la colère et l’incompréhension. Une descente inopinée de la lanceuse d’alerte Tata Bertille sur les lieux a jeté une lumière crue sur ces allégations, mettant la municipalité au pied du mur.
Le nouveau marché, censé être un symbole de modernité et de soutien à l’économie locale, est désormais le théâtre d’un débat houleux. Des rumeurs persistantes faisaient état d’une préférence accordée aux commerçantes issues d’autres pays, notamment d’Afrique de l’Ouest, au détriment des mères de famille gabonaises qui attendent depuis des années un emplacement décent pour vendre leurs produits.C’est dans ce contexte de tension que Tata Bertille, connue pour son franc-parler et son engagement contre les injustices, a décidé de mener sa propre enquête. Sa visite surprise au marché d’Isaac a été largement relayée sur les réseaux sociaux, montrant la lanceuse d’alerte s’adressant directement aux commerçantes. Ses vidéos ont rapidement fait le tour du web, confirmant visuellement la présence significative de femmes non gabonaises occupant des étals.
Cette constatation a agi comme une étincelle, exacerbant le sentiment de frustration et d’injustice. »Nos mères, nos sœurs, qui vendent au bord des routes sous le soleil, qui ont attendu ce marché, se retrouvent sur le carreau, » a déclaré un habitant. « Comment est-ce possible que des places soient attribuées à des étrangères, alors que les nôtres sont laissées pour compte ? La mairie doit s’expliquer. »L’attribution des places dans le nouveau marché est une question sensible qui touche directement au quotidien des habitants. Pour beaucoup, c’est une question de survie économique. L’attente était immense et l’espoir d’une amélioration des conditions de travail était fort.
Les accusations de favoritisme et de clientélisme sont d’autant plus difficiles à accepter qu’elles touchent un projet financé par des fonds publics.Face à la pression grandissante de l’opinion publique, les autorités municipales de Lambaréné n’ont pas encore communiqué de manière claire et transparente sur les critères d’attribution des étals. Le silence de la mairie est perçu par beaucoup comme un aveu de culpabilité, alimentant la suspicion et les spéculations.
La Rédaction


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