Suite à un article controversé de Bloomberg, il est impératif de replacer le débat sur la situation financière du Gabon sur une base factuelle. Si l’agence américaine jouit d’une réputation internationale, cela ne saurait justifier des projections infondées sur la réalité économique de Libreville.Depuis l’avènement des autorités de Transition, le Gabon a adopté une ligne de conduite claire : transparence budgétaire et refus de toute complaisance envers les agences de notation.
Le gouvernement ne les finance plus, rejetant ainsi toute pression ou interprétation biaisée. Ce positionnement indépendant, bien que dérangeant pour certains, ne peut être interprété comme un signe de fragilité économique.Les chiffres, eux, parlent d’une tout autre histoire. Avec près de 1 450 milliards de FCFA réglés depuis le début de la Transition, sans retard ni défaut, le Gabon se positionne comme l’un des pays les plus disciplinés du continent en matière d’honorabilité de la dette. Insinuer un risque de faillite dans un tel contexte tient davantage de la dramatisation médiatique que de l’analyse financière sérieuse.L’article néglige également la réalité du terrain. L’État gabonais finance simultanément de vastes investissements structurants à travers tout le pays : infrastructures sanitaires, écoles, routes, et logements. Un pays prétendument proche de l’effondrement n’aurait ni la capacité budgétaire ni la visibilité financière pour conduire de tels chantiers.
Cette bonne tenue des finances publiques a d’ailleurs été validée par la récente mission du FMI. Les experts ont salué la rigueur de gestion et la transparence. Le Gabon n’a sollicité qu’une assistance technique, et non un financement, un geste qui ne peut, dans aucun cadre international, être interprété comme un signal de dégradation.Le paradoxe est que même les graphiques cités par Bloomberg montraient une amélioration notable des indicateurs gabonais dès le mois d’octobre. Derrière ces lectures alarmistes se cache une vérité simple : les autorités actuelles ont inversé la logique de l’ancien régime. Elles remboursent d’abord, réforment ensuite, et refusent de payer pour des notes complaisantes.Ce choix éthique bouscule les habitudes, mais révèle un pays en pleine reconstruction, qui honore ses engagements et investit dans son avenir. Les faits sont constants : le Gabon avance, malgré le bruit médiatique.
La Rédaction


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