Longtemps présenté comme une voix dissidente et un défenseur acharné de la liberté d’expression, le journaliste Jonas Moulenda se retrouve aujourd’hui au cœur d’une vive polémique. Des accusations graves de trahison et de vénalité pèsent sur celui qui se disait le fer de lance de la lutte pour la libération du Gabon, sous l’ancien régime.Le revirement est spectaculaire et suscite l’indignation. Jonas Moulenda, qui affirmait avoir été contraint à l’exil par le régime des Bongo-Valentin, semble désormais défendre ouvertement cette même famille. Comment expliquer ce virage à 180 degrés ? Pour beaucoup, la réponse est simple et cynique : l’argent.
Des sources proches du dossier, souhaitant conserver l’anonymat, affirment que Moulenda aurait « signé un pacte avec le diable », troquant ses prétendues convictions contre des gains financiers. Il serait désormais impliqué dans un système de chantage, utilisant sa position pour extorquer de l’argent à de hauts cadres et dignitaires, offrant ses services au plus offrant. Cette pratique jette une ombre épaisse sur l’intégrité de son travail journalistique, d’activiste et de son statut d’autoproclamé « défenseur des droits de l’homme ».L’argument de l’exil politique, souvent brandi par Moulenda pour justifier son absence du Gabon, est également remis en question. Depuis la « libération » du 30 août 2023, le Gabon est considéré comme un pays libre. Son maintien à l’étranger et son silence sur les avancées post-coup de libération sont perçus comme une manœuvre pour préserver des avantages liés à un statut d’exilé qui n’aurait plus lieu d’être.La déception est palpable parmi ceux qui croyaient en son engagement. « Il a trahi le peuple gabonais », s’insurge un observateur local. « Il disait se battre pour la libération du Gabon, et une fois que c’est fait, il défend ceux qu’il combattait hier. »
Ce changement constant de position en fonction d’intérêts personnels est perçu comme un parjure à la profession de journaliste et aux valeurs qu’il prétendait incarner.L’affaire Jonas Moulenda soulève des questions fondamentales sur l’éthique des pseudos activistes et la véritable nature de certains combats politiques. Son cas est un rappel cinglant que derrière les discours les plus enflammés peuvent se cacher des motivations bien moins nobles. Le peuple gabonais, qui aspire à la transparence et à la probité de ses leaders d’opinion, attend désormais des éclaircissements de la part de celui qui, hier encore, se posait en leur champion.
La Rédaction
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