En moins de deux ans, le Gabon a réussi un exploit institutionnel colossal : organiser successivement un Référendum Constitutionnel, des élections présidentielles, et des élections législatives et locales. Au cœur de cette prouesse logistique et politique se trouve Hermann Immongault, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation (Fonction exercée depuis le 17 janvier 2024, après avoir été Ministre Délégué auprès du Président de la Transition, chargé de l’Intérieur et de la Sécurité depuis le 8 septembre 2023), dont le rôle a été jugé crucial.
L’ampleur du défi:
L’arrivée au pouvoir du CTRI en août 2023 a marqué l’ouverture d’une période de transition dont l’objectif principal était de restaurer la crédibilité du processus électoral et de refonder les institutions gabonaises. Le calendrier initial, jugé par beaucoup comme extrêmement ambitieux, prévoyait la tenue de plusieurs scrutins majeurs dans un laps de temps record.Confier l’organisation de ce cycle électoral à une seule structure, sous l’égide du Ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, était un véritable pari.
Ce cycle comprenait :
Un Référendum Constitutionnel pour adopter la nouvelle loi fondamentale (qui a ouvert la voie à la Deuxième République); Des élections présidentielles pour élire le nouveau chef de l’État;Des élections législatives et locales pour renouveler l’Assemblée Nationale et les conseils locaux.
Réformes et Transparence : les clés du succès
Le ministre Immongault a rapidement enclenché une série de réformes visant à garantir la transparence et la crédibilité des scrutins.Révision du Code Électoral : Un nouveau projet de loi sur le Code Électoral a été défendu devant l’Assemblée Nationale de Transition. Ces modifications visaient à moderniser le cadre légal et à dissiper les inquiétudes liées aux pratiques passées.
Révision Anticipée de la Liste Électorale :
L’une des mesures les plus décisives fut le lancement d’une opération nationale de mise à jour du fichier électoral. Initialement prévue plus tard, cette révision anticipée (démarrée fin 2024) a permis l’enrôlement des primo-électeurs, l’actualisation des centres de vote et la correction des anomalies, répondant à un besoin profond de fiabilité du fichier biométrique. Cette opération a été déployée sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora.
Mise en place de l’Autorité de Contrôle :
L’annonce de la publication officielle des membres de la nouvelle Autorité de contrôle des élections et du référendum a été une étape clé, symbolisant l’engagement pour un arbitrage neutre et fiable.
La concrétisation du calendrier:
En dépit des pressions et des inévitables controverses inhérentes à un processus électoral post-crise, le calendrier a été respecté.Après l’adoption du Référendum (une étape décisive), les phases de dépôts de candidatures pour les élections législatives et locales ont été lancées (fin juillet 2025), avec le premier tour prévu en septembre 2025. Ces scrutins marquent officiellement la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel, avec le remplacement des figures de transition par des élus. Simultanément, la préparation des élections présidentielles, souvent considérée comme le scrutin le plus sensible, a été menée de front.
La réussite de l’organisation de ce cycle électoral complet, avec un accent mis sur la révision du fichier électoral, la réforme du code et la mise en place d’une nouvelle structure de contrôle, est une victoire technique et politique pour le Ministre Immongault. Elle valide l’engagement de la Transition à tenir parole en offrant des bases institutionnelles renouvelées au Gabon dans un délai exceptionnellement court.Hermann Immongault, fort de son expérience diplomatique et de sa position centrale dans la Transition, a ainsi démontré une capacité d’exécution hors norme, transformant un agenda « impossible » en une réalité politique.
POUBA


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