Les étals du marché de Potos sont restés désespérément vides ce mercredi 9 juillet. Une grève spontanée des commerçantes a paralysé l’approvisionnement en vivres frais, ces dernières exprimant leur profond mécontentement face aux modalités de paiement des taxes municipales. La situation, tendue, a toutefois trouvé un apaisement en fin de journée grâce à l’intervention du délégué spécial de la commune de Franceville, Christian Dominique Ndjogho Cognot.Le principal point de discorde réside dans le système de recouvrement des taxes.
Les vendeuses dénoncent des exigences jugées trop lourdes, notamment la nécessité de régler plusieurs mois d’arriérés en une seule fois. Elles plébiscitent un retour à la taxe journalière de 300 francs CFA, ou à un paiement mensuel forfaitaire de 9 000 francs, des options qu’elles estiment plus adaptées à leurs réalités économiques.D’autres préoccupations ont également été soulevées, telles que le manque d’organisation concernant le nettoyage et le gardiennage du marché, des lacunes qui impactent directement leurs conditions de travail.
Face à cette fronde, Christian Dominique Ndjogho Cognot a rapidement initié une rencontre avec les différentes parties prenantes : la municipalité, le bureau communal des femmes — récemment élu — et les commerçantes. Cette médiation, un premier défi pour le nouveau bureau communal des femmes, a permis d’écouter les revendications et d’esquisser des solutions.Anne Methude Onganga, l’une des responsables du bureau communal des femmes, a souligné l’urgence de la situation : « Nous allons mettre en place en urgence un comité de suivi composé des commerçantes et de la coordination, de sorte qu’il y ait de l’ordre dans chaque domaine d’activité. » Une initiative qui vise à structurer les échanges et à garantir un suivi des engagements.
À l’issue des discussions, un sentiment d’apaisement a prévalu. Hervine Taty Bouanga, une commerçante, a confirmé les avancées : « Le DS a dit que nous allons revoir les modalités de paiement des taxes et des arriérés. » Une déclaration qui témoigne d’une volonté de la municipalité de trouver un terrain d’entente.Christian Cognot a, quant à lui, minimisé l’ampleur de la crise, insistant sur la nécessité d’une meilleure organisation interne : « Il est question d’une autodiscipline à mettre en place à l’intérieur du marché. Nous voulons le respect des normes pour que ce marché soit envié et qu’il devienne le plus beau du Gabon. Nous allons ensemble réfléchir à la question du gardiennage et de la propreté. »
Les commerçantes, rassurées par les discussions et les promesses d’un réexamen des modalités de paiement, ont assuré qu’elles reprendraient leurs activités dès le lendemain. Le marché de Potos devrait donc retrouver son animation habituelle, marquant la fin d’une journée de grève qui aura souligné l’importance du dialogue social au sein de la communauté.
La Rédaction avec l’Unionsonapress
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