Le rapport d’activité 2024 de l’association « La Légion Bleue » révèle une image préoccupante de la pollution plastique sur les plages du Grand Libreville. Selon cette étude, les bouteilles en plastique représentent plus de la moitié (50,16%) des déchets collectés, soulignant l’ampleur du défi environnemental auquel la capitale gabonaise est confrontée.Les données de la Légion Bleue, collectées au cours de l’année 2024, mettent en lumière la prédominance des objets en plastique parmi les 15 types de déchets les plus fréquemment retrouvés.
Outre les bouteilles, les bouchons en plastique (9,13%) et les canettes de boissons (7,37%) figurent également en bonne place, suivis par les emballages alimentaires (4,48%) et les sacs plastiques (3,07%). Ensemble, ces cinq catégories illustrent la forte consommation de produits emballés et l’insuffisance des systèmes de gestion des déchets.Il est à noter que d’autres types de déchets, bien que moins volumineux en pourcentage, contribuent également à la dégradation de l’environnement côtier. On retrouve ainsi des bouchons en métal (7,14%), des bouteilles en verre (2,93%), des gobelets et assiettes en plastique (2,86%) et même des chaussures (1,33%) et des vêtements (1,32%). La présence de mégots de cigarettes (0,43%) et de pailles (0,67%) indique également un comportement de jet de déchets persistant.
Ces chiffres alarmants appellent à une prise de conscience collective et à des actions concrètes. Le Ministère de l’Environnement, de l’Écologie et du Climat, dont le logo apparaît sur le rapport, est directement interpellé pour renforcer les politiques de réduction des déchets, promouvoir le recyclage et sensibiliser la population à l’importance de préserver la propreté des plages, véritables trésors naturels du Gabon. L’engagement d’associations comme la Légion Bleue est louable, mais la lutte contre la pollution plastique nécessite l’implication de tous les acteurs, des autorités aux citoyens.
La Rédaction


Commentaires