La Ministre du Commerce, Zenaba Gninga Chaning, a récemment effectué une immersion auprès des commerçantes des principaux marchés du Grand-Libreville, notamment ceux de Nzeng Ayong, du Marché Banane du PK8, et du Marché du Pont Nomba. Cette visite de terrain, saluée par les acteurs du secteur, avait pour objectif de prendre le pouls des réalités quotidiennes de ces femmes, véritables piliers de l’économie informelle gabonaise, et d’identifier les difficultés entravant leurs activités.
L’initiative ministérielle a mis en lumière des conditions de travail et de vente souvent précaires, entachées par des défis majeurs qui impactent directement la qualité des produits et le bien-être des commerçantes.
Des conditions de vente et de stockage précaires:
Au cœur des préoccupations exprimées par les commerçantes, la difficulté des conditions de vente et de stockage des produits est ressortie avec acuité. Nombreuses sont celles qui peinent à disposer d’espaces adéquats pour exposer leurs marchandises dans des conditions optimales. L’absence d’infrastructures de stockage réfrigérées ou sécurisées entraîne des pertes importantes, particulièrement pour les denrées périssables, réduisant ainsi leurs marges et leurs revenus.
L’insalubrité, un fléau persistant:
L’insalubrité est un autre problème criant qui gangrène ces marchés. Des déchets non collectés, des caniveaux obstrués et le manque d’installations sanitaires adéquates créent un environnement propice à la prolifération des nuisibles et à la propagation de maladies. Cette situation, dénoncée par les commerçantes, nuit non seulement à l’image des marchés mais pose également de sérieux problèmes de santé publique, tant pour les vendeuses que pour les consommateurs.
Marché Banane : Inondations et insécurité en toile de fond
Le Marché Banane du PK8 présente des défis spécifiques et particulièrement critiques. Les inondations récurrentes en période de pluie transforment régulièrement une partie du marché en véritable marécage, rendant l’accès difficile et détruisant les marchandises. À cela s’ajoute une insécurité grandissante, avec des cas de vols et d’agressions rapportés, accentuant le sentiment de vulnérabilité chez les commerçantes qui œuvrent souvent jusque tard dans la nuit.
Un accès au crédit toujours difficile:
Enfin, un point essentiel soulevé par les commerçantes concerne le difficile accès au crédit. Malgré leur dynamisme et leur rôle essentiel dans l’approvisionnement des ménages, ces femmes peinent à obtenir des financements auprès des institutions bancaires traditionnelles. Ce manque de capitaux limite considérablement leur capacité à développer leurs activités, à investir dans de meilleurs équipements ou à diversifier leurs offres. Elles sont souvent contraintes de se tourner vers des systèmes de microcrédit informels aux taux d’intérêt parfois exorbitants.
À l’issue de cette immersion, la Ministre Zenaba Gninga Chaning a pris bonne note des doléances et des défis exposés. Cette démarche proactive devrait, espérons-le, déboucher sur des actions concrètes et des politiques publiques visant à améliorer significativement les conditions de travail des commerçantes du Grand-Libreville, véritables maillons essentiels de l’économie nationale. L’urgence d’agir pour un environnement commercial plus sain, plus sûr et plus propice à l’épanouissement économique de ces femmes est désormais plus que manifeste.
La Rédaction


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