La Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII) traverse une crise profonde depuis sa mise en concession au groupe burkinabé Ebomaf en février 2025. Les tensions internes, telles que les grèves résultant des retards de salaires, les accusations de gestion opaque et les infractions au code du travail, ont poussé les employés à dénoncer une administration qualifiée de « mafieuse » et à faire appel directement au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Devant cette situation, la question d’une résiliation de la convention entre la CNNII et Ebomaf devient pertinente. Bien que les autorités gabonaises n’aient pas formellement annoncé une telle rupture, les tensions croissantes et les accusations portées contre le groupe Ebomaf suggèrent que cette possibilité pourrait être envisagée pour rétablir la stabilité et la souveraineté du secteur maritime gabonais.
«Au niveau de la C2N2I, j’ai pu avoir un échange franc et honnête avec les agents qui subissent une situation trouble. En ce sens que la convention avec le groupe Ebomaf est menacée de rupture. Nous devons donc nous assurer que les choses soient faites en bon uniforme», a notamment indiqué le Ministre d’État, Ministre des Transports, de la Marine Marchande et de la logistique Ulrich Manfoumbi Manfoumbi lors d’une récente visite dans les locaux de la compagnie.
Bien que la rupture de la convention soit encore officieuse, les événements actuels laissent présager une potentielle réévaluation de ce partenariat stratégique. La situation actuelle soulève des questions sur la viabilité de l’alliance public-privé entre le Gabon et Ebomaf, et sur la nécessité d’une réévaluation de cette collaboration pour garantir la pérennité et l’indépendance du secteur maritime gabonais.
La Rédaction
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