Le ministre de l’Enseignement supérieur, le Dr Simplice Désiré Mamboula, a récemment jeté un pavé dans la mare en qualifiant pointant du doigt la relation un temps soit peu décalée entre les secteurs public et privé de l’enseignement supérieur au Gabon. Lors d’un « Plateau spécial » le 13 août 2025, ses déclarations ont mis en lumière un fait troublant : les établissements privés se nourriraient des ressources humaines du secteur public.
Selon le ministre, une majorité des enseignants et administrateurs des universités privées sont avant tout des agents publics de l’État. Cette réalité soulève une question épineuse : si ces établissements ne dépendent pas des fonds publics pour leur fonctionnement, pourquoi le secteur public continue-t-il à d’être le parent pauvre ? Le Dr Mamboula a utilisé un mot fort, « vampirisme », pour décrire cette situation où le secteur public se voit « saigné » par des enseignants du secteur public qui ont une préférence pour les entités privées.Face à cette « vampirisation », le ministre ne prône pas une confrontation, mais plutôt un dialogue constructif. Il a insisté sur la nécessité de créer une « passerelle » entre les deux secteurs pour instaurer une collaboration saine et équilibrée.
Il ne s’agit pas de mettre fin à l’enseignement supérieur privé, mais de réguler cette dynamique pour que les deux secteurs travaillent ensemble, au lieu de l’un sur le dos de l’autre. L’objectif est de garantir que les investissements, qu’ils soient publics ou privés, servent les intérêts du Gabon et de sa jeunesse.En abordant ce sujet tabou, le Dr Simplice Désiré Mamboula lance un défi : celui de réformer un système où la concurrence a pris le pas sur la complémentarité. C’est un appel à l’ordre, à la transparence et à la responsabilité.
La Rédaction


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