Dans un rebondissement majeur de l’actualité politique gabonaise, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) a officiellement retiré tous les recours contentieux qu’il avait déposés devant la Cour Constitutionnelle à l’encontre des candidats de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Ce désistement, formalisé par une lettre datée du 4 septembre 2025, est perçu par de nombreux observateurs comme un signal fort de décrispation et un pas vers le dialogue politique dans l’après-scrutin.La correspondance, signée par Blaise LOUEMBE, le président par intérim du PDG, a été adressée au Président de la Cour Constitutionnelle.

Sous l’objet explicite de « Désistement d’instance », le document notifie l’institution judiciaire du retrait pur et simple des recours que la formation politique avait introduits contre les candidatures de l’UDB. Le PDG demande ainsi à la Haute Cour de bien vouloir en prendre acte et de «conséquence, la radiation desdites instances du rôle de la Haute Cour».L’acte du PDG va bien au-delà d’une simple formalité juridique. Il intervient dans un climat post-électoral souvent marqué par des tensions et des affrontements judiciaires. En choisissant de mettre un terme à ses actions en justice, le PDG semble adopter une approche de conciliation, s’inscrivant dans la lignée du slogan de son parti : « Dialogus-Tolérance-Paix ».
Ce geste pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de coopération ou du moins de non-affrontement entre deux formations politiques majeures.Pour les analystes politiques, cette décision pourrait s’expliquer de plusieurs manières. Il peut s’agir d’un calcul stratégique où le PDG, après avoir évalué ses chances de succès, a préféré s’orienter vers une résolution politique plutôt que judiciaire. Il est aussi plausible que ce retrait soit le résultat de discussions en coulisses, prélude à une alliance ou à un accord de collaboration future entre le PDG et l’UDB.
En effet, un apaisement entre les partis pourrait faciliter la formation d’une majorité stable au Parlement.Cette initiative du PDG a pour conséquence immédiate d’alléger le rôle de la Cour Constitutionnelle, permettant à celle-ci de se concentrer sur les dossiers restants et d’accélérer la validation finale des résultats. Elle ouvre la voie à une installation plus rapide des élus et à un retour à la normalité politique, loin des incertitudes inhérentes aux contentieux électoraux.Le retrait des recours du PDG est donc un événement politique de taille qui, s’il se confirme par des actes de dialogue, pourrait poser les bases d’une stabilité renouvelée sur la scène politique gabonaise.
La Rédaction


Commentaires