Des voix s’élèvent au Gabon pour exiger du gouvernement la publication d’un programme clair et précis concernant les opérations de déguerpissements et de démolition d’habitations dans le Grand Libreville. Cette demande de transparence fait suite à des préoccupations croissantes au sein de la population face à l’incertitude et aux rumeurs entourant ces actions.Ces dernières semaines , le Grand Libreville est le théâtre de plusieurs opérations de déguerpissements, justifiées par l’aménagement urbain, la sécurité ou l’occupation illégale de terrains.
Cependant, le manque de communication officielle et de planification rend souvent ces processus difficiles et traumatisants pour les populations affectées. Des familles se retrouvent démunies, sans solution de relogement adéquate ni préavis suffisant.Les populations appellent aujourd’hui le gouvernement à établir et à rendre public un calendrier détaillé des opérations, les zones concernées, les critères précis de démolition, ainsi que les mesures d’accompagnement prévues pour les personnes affectées. Il s’agit notamment de garanties de relogement décent, d’indemnisations justes et d’un accompagnement social pour les familles déplacées.«La dignité des citoyens doit être au cœur de toute politique d’aménagement urbain», a déclaré un représentant d’une association locale.
«On ne peut pas démolir des maisons sans offrir de solutions viables aux habitants. La transparence est essentielle pour éviter l’arbitraire et la souffrance inutile.»La publication d’un tel programme permettrait non seulement de rassurer les populations, mais aussi de prévenir d’éventuels conflits et de garantir que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés. Elle offrirait un cadre légal et social aux opérations, tout en permettant aux parties prenantes de mieux se préparer et de s’organiser.Le gouvernement gabonais, sous la houlette des ministères concernés par l’urbanisme, l’habitat et l’administration du territoire, est désormais interpellé sur cette question cruciale. La mise en place d’une plateforme de dialogue avec les populations et la société civile pourrait également contribuer à apaiser les tensions et à trouver des solutions concertées pour un développement urbain harmonieux et inclusif dans le Grand Libreville.
La Rédaction


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