Le Conseil National de la Jeunesse du Gabon (CNJG) est confronté à une situation préoccupante : l’organisation n’a plus de siège fixe pour mener ses activités. Cette annonce, faite sur les réseaux sociaux par le CNJG lui-même, soulève de vives inquiétudes quant à l’efficacité de la politique nationale de jeunesse et la crédibilité des institutions censées la promouvoir.Selon un communiqué publié récemment, le Bureau du Conseil National de la Jeunesse est contraint de fonctionner sans locaux depuis plusieurs mois, suite à la restitution de son ancien siège d’Oloumi au Ministère de la Planification.
Le CNJG invite désormais ses membres, partenaires, et autres parties prenantes à contacter directement les membres de son bureau pour toute correspondance.Cette absence de locaux n’est pas qu’un simple problème logistique. Elle compromet sérieusement le rôle du CNJG en tant qu’acteur clé de la mise en œuvre de la politique de jeunesse. Comment une organisation nationale, dont la mission est d’être l’interface entre les jeunes et le gouvernement, peut-elle opérer de manière efficace et coordonnée sans un point de ralliement ? Un siège physique est essentiel pour organiser des réunions, des ateliers, et pour offrir un espace d’accueil et de travail aux jeunes leaders et aux organisations de la société civile.La situation actuelle est un signal d’alarme pour l’État gabonais. Elle met en lumière les défis auxquels font face les institutions de jeunesse et soulève des questions sur le soutien réel qui leur est apporté. Un Conseil National de la Jeunesse en difficulté est un Conseil qui ne peut pas pleinement jouer son rôle de représentation et de défense des intérêts des jeunes.
C’est la politique nationale de jeunesse dans son ensemble qui s’en trouve affaiblie.De nombreux observateurs estiment que cet incident est un recul pour la promotion de l’engagement civique des jeunes au Gabon. Le manque de soutien et de ressources est un problème récurrent pour de nombreuses organisations de jeunesse, mais dans le cas du Conseil National de la Jeunesse, la situation est particulièrement symbolique. Il est impératif que les autorités compétentes réagissent rapidement pour doter le CNJG des moyens nécessaires à son bon fonctionnement, sans quoi son efficacité et sa légitimité continueront d’être compromises. La jeunesse gabonaise mérite une institution forte et stable pour porter sa voix et concrétiser son potentiel.
La Rédaction


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