Le 10 juin à Libreville, l’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Edith Félicie Noëlle Ondoua Ateba, a rencontré le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, pour exprimer la désolidarisation officielle de son pays suite aux propos outrageants tenus par un ressortissant camerounais contre le président Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’incident, qui a généré un vif débat sur les réseaux sociaux et dans les cercles politiques, concerne des déclarations d’un citoyen camerounais, mais dont les paroles ont manifestement franchi la ligne de la critique acceptable pour s’aventurer dans l’outrage. En effet, suite au processus de déguerpissement qui a entraîné la destruction d’un local lui appartenant, ce dernier dans une vidéo a copieusement outragé le numéro 1 gabonais. Face à la montée des tensions et aux réactions suscitées par ces déclarations, le gouvernement camerounais a rapidement réagi.
Des sources diplomatiques et des communiqués non officiels mais largement relayés indiquent que Yaoundé a exprimé son « profond regret » et a tenu à « se désolidariser formellement » des propos de son ressortissant. Cette prise de position vise à apaiser toute éventuelle friction diplomatique entre les deux pays d’Afrique centrale.Cette démarche camerounaise est cruciale pour plusieurs raisons. Premièrement, elle réaffirme le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.
Deuxièmement, elle démontre la volonté du Cameroun de maintenir de bonnes relations avec le Gabon, un partenaire économique et politique important dans la sous-région de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Enfin, elle envoie un message clair à ses propres citoyens et à ceux de la région : les discours haineux ou diffamatoires à l’encontre des dirigeants d’autres nations peuvent avoir des conséquences sérieuses et ne seront pas tolérés par l’État.
La Rédaction
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