La Société Équatoriale des Mines (SEM) a dévoilé une stratégie de croissance extrêmement ambitieuse visant à transformer son échelle et sa contribution à l’économie gabonaise. Le Directeur Général, Jules Ngwa Emman, a présenté cette feuille de route quinquennale (2026-2030) au Ministre des Mines et des Ressources Géologiques, Gilles Nembé, marquant une volonté de souveraineté minière.
Actuellement, la SEM enregistre un chiffre d’affaires d’environ 6,3 milliards de francs CFA. La nouvelle stratégie fixe l’objectif colossal de le porter à 500 milliards de francs CFA à l’horizon 2030. Cette croissance spectaculaire sera principalement alimentée par l’exploitation des ressources aurifères et le renforcement des activités d’exploration, avec une volonté d’étendre la valorisation des ressources minières.Pour atteindre cette performance, l’entreprise parapublique mise sur plusieurs leviers :Montée en Compétence et Certification Internationale : La SEM s’engage à élever le niveau d’expertise de son personnel et à obtenir des certifications reconnues pour optimiser ses opérations.
Diversification et Valorisation :
L’accent est mis sur l’intensification de l’exploitation de l’or, en amont et en aval, et potentiellement sur d’autres substances. Une des ressources minérales concernées, actuellement sous-exploitée, pourrait représenter 20 à 25% du futur chiffre d’affaires, comme l’a souligné le Ministre des Mines.Partenariat pour la Formation : La formation des talents est une priorité, notamment en collaboration avec l’École des Mines de Moanda.Le Ministre Gilles Nembé a réagi favorablement à cette stratégie, tout en appelant à privilégier la performance opérationnelle sur le court terme plutôt que la distribution de dividendes.
Il a également insisté pour que l’exploitation minière de la SEM soit pleinement intégrée au plan quinquennal du Gouvernement. Pour assurer un suivi rigoureux, une réunion de mise au point est prévue dans les deux prochaines semaines.Cette stratégie de la SEM est perçue comme un signal fort de la volonté du Gabon de faire du secteur minier un pilier stratégique de son économie, créateur de revenus pour l’État et d’emplois pour ses citoyens.
La Rédaction
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