Paris, le 5 août 2025 –
L’ancien Directeur de Cabinet du Président Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, a brisé le silence et est revenu pour la première fois sur les circonstances précises de son incarcération en 2019. Dans un entretien exclusif diffusé sur TV5 Monde, il a livré un témoignage troublant, qu’il qualifie de « complot monarchique », révélant les coulisses d’une lutte de pouvoir qui a mené à sa chute.L’ancien haut fonctionnaire a affirmé que sa disgrâce a été précipitée par un refus catégorique face à une tentative de succession dynastique.
« Nourreddin Bongo m’a dit : Mon grand-père était président, mon père est président, je serai président. Es-tu avec moi ou contre moi ? », a-t-il déclaré, précisant que cette conversation a eu lieu en novembre 2019, quelques semaines seulement avant son arrestation.Face à cette « dérive dynastique du pouvoir », Brice Laccruche Alihanga a affirmé avoir refusé de s’y associer, scellant ainsi son propre sort. « J’ai dit non au prince qui voulait devenir roi. J’ai signé mon arrêt de mort », a-t-il confié.Jusqu’à présent présenté comme un collaborateur déchu, Brice Laccruche se positionne désormais comme un opposant interne qui a payé le prix fort pour avoir refusé de « servir un pouvoir personnel, illégitime et héréditaire ».
Il a également insisté sur le caractère planifié de son arrestation et de sa détention prolongée, affirmant que cela visait à « m’assassiner ». Ces propos jettent une lumière crue sur les luttes de pouvoir qui agitaient les hautes sphères de l’État gabonais à la fin des années 2010.En sortant du silence, Brice Laccruche Alihanga se replace au centre du débat politique gabonais, en se présentant comme un témoin clé d’une tentative de mise en place d’une monarchie républicaine. Il se positionne comme un acteur qui a choisi de dire non, quitte à tout perdre. Ses révélations suggèrent que son éviction ne fut pas un simple règlement de comptes, mais bien l’élimination d’un fidèle devenu gênant pour la perpétuation du système.
La Rédaction
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