Malgré les engagements répétés et les nombreuses mises en garde des organisations de la société civile, le Gabon ne possède toujours pas de fourrière publique opérationnelle pour enlever les véhicules abandonnés sur la voie publique. Cette situation inquiétante représente un danger tant pour la sécurité routière que pour l’environnement.
Dans plusieurs secteurs de Libreville et des autres grandes villes du pays, de nombreuses carcasses de voitures abandonnées s’accumulent sur les bords des routes, et parfois même au milieu de la chaussée. Ces épaves, résultant souvent d’accidents ou délaissées par des propriétaires insolvables, constituent des dangers notables pour les automobilistes et les piétons.« Nous avons maintes fois signalé ces véhicules hors d’usage, mais rien ne change. Il n’existe aucune structure en place pour les retirer », regrette un résident du quartier Nzeng-Ayong.
À la Direction générale de la sécurité routière (DGSR), on admet l’existence du problème tout en évoquant un manque de moyens logistiques et administratifs. « La création d’une fourrière est effectivement prévue dans notre plan stratégique, mais cela requiert des ressources et une coordination avec les collectivités locales », explique une source interne.En attendant, les répercussions sont nombreuses : embouteillages, dégradation du paysage urbain, et aussi une sécurité diminuée, certaines épaves servant de cachettes à des personnes malveillantes.Face à l’inaction des autorités, plusieurs ONG et associations de défense des usagers de la route demandent une action rapide et concertée, estimant que la sécurité publique est en jeu.
Tant que la fourrière ne sera pas mise en service, les routes gabonaises resteront encombrées de carcasses métalliques, symboles d’une persistance des dysfonctionnements dans la gestion de l’espace public et de la sécurité routière.
La Rédaction
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