La Compagnie Nationale de Navigation Intérieure et Internationale (CNNII) du Gabon traverse une période de tensions internes, exacerbée par sa gestion depuis quelques mois déjà par le groupe burkinabé Ebomaf. Les employés expriment leur mécontentement face à des arriérés de salaires s’élevant à 17 mois, période durant laquelle certains agents ont dû passer la nuit à même le sol devant le siège de l’entreprise au port-môle de Libreville, illustrant ainsi leur désespoir .
L’ancien directeur général de la CNNII, contre-amiral Alain Jérôme Mounguet Ingoulé, avait en son temps reconnu la situation précaire de l’entreprise à son arrivée en octobre 2023, notamment l’absence d’assurances sociales, des salaires impayés et une gestion administrative défaillante. Il avait donc entrepris des démarches pour régulariser les salaires et améliorer les conditions de travail, tout en soulignant que la mise en œuvre de la convention de concession avec Ebomaf rencontrait déjà des obstacles, notamment des lenteurs administratives et des problèmes liés à l’acquisition de navires adaptés .
«Atteinte au cadre légal et réglementaire,Mépris du code de travail en République Gabonaise,Procédures administratives non respectées,Le DG écarté de la gestion ; une Contrôleuse générale sans aucune base légale ni administrative; 17 mois d’arriérés de salaires impayés ; Gestion opaque et primitive des finances;Les recettes ne sont plus versées aux banques». Les agents rappellent que la convention de concession souligne que «Le concessionnaire s’engage à épurer le passif de l’entreprise dans son intégralité».
Cette crise souligne les défis auxquels sont confrontées les entreprises publiques gabonaises dans le cadre de partenariats public-privé, et met en lumière les tensions entre les attentes des employés, les capacités du partenaire privé et les réalités administratives nationales.
La Rédaction


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