Le procureur général près la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, a requis 20 ans de prison ferme et 100 millions de francs CFA d’amende contre l’ancienne Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Valentin, et son fils, Noureddin Bongo Valentin. Ils sont jugés par contumace pour divers délits économiques, alors qu’ils sont en exil à Londres et ont boycotté un procès qu’ils estiment politique.
Le procureur a également demandé la confiscation totale de leurs avoirs au profit de l’État (comptes, propriétés, actifs pétroliers/miniers, entreprises) et le remboursement de 4,4 milliards de francs CFA à l’État gabonais, qualifiant leurs actions de « braquage de la République ».Dans son réquisitoire, Eddy Minang a dénoncé un « duo mère-fils qui a travesti le pouvoir présidentiel » après l’AVC d’Ali Bongo en 2018. Il a listé de nombreuses malversations alléguées, affirmant notamment que Sylvia Bongo aurait reçu 16 milliards de francs CFA du Trésor pour ses « besoins personnels ».Les avocats de la partie civile ont brossé le tableau d’un vaste système de détournement de fonds publics à des fins privées.
Des témoins ont également été entendus. L’ancien assistant personnel de Sylvia Bongo, Kim Oum, a évoqué des achats annuels de bijoux, robes et œuvres d’art pour 3 à 4 millions de dollars et la mise en place d’un système parallèle de transferts financiers vers Dubaï, assurant que « toutes les décisions finales relevaient de Noureddin Bongo ». Un autre accusé a confirmé l’existence d’un patrimoine considérable à l’étranger.
La Rédaction


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