Le Gabon pourrait bientôt réintégrer le programme de financement du Fonds Monétaire International (FMI), d’après une analyse de Fitch Ratings publiée le 8 mai 2025. Cette possibilité se dessine après que le pays a évité un défaut de paiement en échangeant des obligations de dette régionale d’une valeur de 592 milliards de francs CFA (équivalant à environ 1,03 milliard de dollars), allégeant ainsi ses échéances pour 2025 et 2026 de 1,4 % et 0,8 % du PIB, respectivement.
Malgré tout, le Gabon est toujours confronté à des défis économiques significatifs. En janvier 2025, Fitch Ratings a abaissé la note de crédit du pays de « CCC+ » à « CCC », reflétant une aggravation des tensions financières. Cependant, le pays a honoré ses engagements envers les créanciers internationaux. L’ancien ministre des comptes publics, Charles Mba, a indiqué que la dette nationale a été diminuée de plus de 200 milliards de FCFA en 19 mois de transition.En dépit de ces obstacles, le gouvernement gabonais a mis en place des réformes pour optimiser la gestion des finances publiques, telles que la mise en place d’un compte unique du Trésor et l’instauration de la facturation numérique obligatoire pour accroître les recettes fiscales.
Fitch Ratings a reconnu ces efforts, soulignant une réduction du ratio dette/PIB de 71 % en 2023 à 67 % en 2024, ainsi qu’une gestion proactive des Eurobonds.Bien que le Gabon dépende des revenus pétroliers et qu’il existe quelques tensions sur les marchés financiers régionaux, sa capacité à respecter les engagements financiers reste incontestable. Le pays est donc bien positionné pour retrouver sa place dans le programme de financement du FMI. Toutefois, la réussite de cette réintégration dépendra de la stabilité politique, de la poursuite des réformes économiques et de la restauration de la confiance des investisseurs.
La Rédaction


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