Libreville, le 21 Avril–
Longtemps négligée, souvent passée sous silence, la dépression dans le milieu sportif demeure un thème sensible malgré les nombreux récits des sportifs de haut niveau. Derrière les médailles, les victoires et les sourires publics, se cache parfois une souffrance psychologique intense.
Une pression incessante et des témoignages qui rompent le silence :
Les athlètes professionnels évoluent sous une pression continue : objectifs de performance, attentes du public, pression des sponsors et des médias, gestion de la défaite et peur des blessures. Cette atmosphère exigeante, combinée à un emploi du temps strict, laisse peu de place à la gestion des émotions ou au bien-être mental.Ces dernières années, plusieurs sportifs de renom ont pris la parole. La joueuse de tennis Naomi Osaka, le nageur Michael Phelps, ou encore le footballeur Andrés Iniesta ont partagé publiquement leur lutte contre la dépression. Ces révélations ont aidé à sensibiliser l’opinion publique, mais le sujet reste encore très tabou, surtout dans les disciplines où l’image de force et de persévérance prévaut.
Manque de soutien psychologique :
Malgré des avancées, peu de clubs ou de fédérations intègrent pleinement le soutien psychologique dans l’accompagnement des athlètes. Beaucoup craignent que parler de leur mal-être soit perçu comme une marque de faiblesse ou puisse menacer leur carrière. Pourtant, reconnaître la souffrance mentale est une étape essentielle vers la guérison. «Pas moment nous souffrons de diverses manières notamment , la pression pour performance et les attentes élevées des supporters et des entraîneurs, les blessures physiques qui peuvent mettre fin à notre carrière, les sacrifices personnels et familiaux pour se consacrer au football, les critiques et les commentaires négatifs des médias et des supporters. Voilà pourquoi Le plus souvent nous souffrons en silence sans que personne ne sache parce que nous avons des pressions énormes», a souligné Jean Noël Amonome, international Gabonais.
Une prise de conscience nécessaire :
Il est urgent que le monde du sport prenne au sérieux la santé mentale de ses participants. Cela passe par une meilleure formation des encadrants, la présence de psychologues au sein des équipes, et la promotion d’une parole libérée concernant la dépression et les troubles anxieux. Le bien-être mental doit être considéré avec la même importance que la condition physique.Le sport est censé être une source de bonheur et d’accomplissement, pas un chemin vers l’épuisement mental. Briser le tabou de la dépression dans le monde sportif, c’est offrir aux athlètes la possibilité de s’exprimer, d’être entendus et surtout, de se soigner.
La Rédaction
Commentaires