Dans une décision qui fait couler beaucoup d’encre, le gouvernement tchadien a officialisé la fermeture de son ambassade à Libreville, le 25 août 2025. L’annonce, faite par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, marque un tournant dans la carte diplomatique de N’Djamena. Si cette mesure surprend au premier abord, elle s’inscrit en réalité dans une vaste réorganisation du réseau diplomatique tchadien à l’étranger.
Désormais, c’est l’ambassade du Tchad en Guinée équatoriale, basée à Malabo, qui sera chargée de gérer les relations bilatérales avec le Gabon ainsi que les dossiers relatifs à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), dont le siège est établi à Libreville. Le gouvernement tchadien insiste sur le caractère purement administratif de cette fermeture, écartant toute tension diplomatique. « Cette décision ne modifie en rien les excellents rapports d’amitié, de coopération et de fraternité entre les deux pays », précise la note officielle, traduisant la volonté des présidents Mahamat Idriss Déby Itno et Brice Clotaire Oligui Nguema de préserver une relation stratégique solide.
Au-delà de l’effet d’annonce, cette fermeture illustre un mouvement plus large : la rationalisation des représentations diplomatiques en Afrique, motivée par la volonté de réduire les coûts tout en maintenant l’efficacité des partenariats régionaux. Pour les observateurs, le signal est clair : entre Libreville et N’Djamena, l’amitié demeure, même si elle devra désormais se jouer à distance.
Le Monstre Froid


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