Dans le département de l’Ogooué-Letili, un nom s’impose progressivement dans le paysage politique : Crépin Ngabipika. Jeune candidat indépendant, il a su déjouer les pronostics et se hisser au rang d’acteur incontournable, là où dominaient traditionnellement les grands partis que sont le PDG et l’UDB.Sans moyens financiers importants, mais fort d’une stratégie habile, d’un sens aigu du terrain et d’une détermination constante, Ngabipika a mené une campagne qui a surpris autant qu’elle a marqué. Sa rigueur et sa capacité à mobiliser lui ont permis de faire chuter la liste UDB lors des élections départementales, ne laissant en lice que son équipe face au PDG, considéré comme le favori.
Sur les 17 conseillers, il décroche 8 voix, contre 9 au PDG, un résultat qui a sonné comme un signal politique fort. À l’élection du bureau du Conseil départemental, il ne manque que d’une voix supplémentaire pour basculer la majorité, preuve de son influence grandissante.Mais c’est surtout lors de l’élection sénatoriale que Crépin Ngabipika confirme son statut de challenger sérieux. Au premier tour, son camp réalise un score inattendu de 50 % des voix sur 34 conseillers, forçant un second tour sous haute tension. Avec une stratégie resserrée et une mobilisation renforcée, il prend l’avantage et s’impose au second tour avec 62,5 %, devançant clairement le PDG.
Cette performance place aujourd’hui Crépin Ngabipika parmi les nouveaux leaders à suivre dans l’Ogooué-Letili. Son parcours, construit sans machine partisane ni moyens financiers, illustre l’émergence d’une nouvelle génération politique capable de redéfinir les rapports de force dans les localités du pays.À Boumango comme dans l’ensemble du département, beaucoup voient désormais en lui un acteur prometteur, porteur d’un discours renouvelé et d’une approche pragmatique. Une figure qui pourrait, à terme, peser bien au-delà de son territoire d’origine.


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