Alors que la 30e Conférence des Parties (COP30) se prépare à se tenir à Belém en novembre 2025, le Gabon, véritable « Superpuissance Verte de l’Afrique », s’apprête à y jouer un rôle de premier plan. Pays à haute couverture forestière et faible taux de déforestation (HFLD), le Gabon absorbe plus de quatre fois le CO2 qu’il émet, confirmant son statut de puits de carbone vital pour la planète.
Le pays s’est même engagé à rester neutre en carbone jusqu’en 2050, de manière inconditionnelle.Un engagement national salué:La stratégie gabonaise pour la COP30 vise à renforcer son leadership environnemental, en valorisant notamment son expertise dans la gestion durable des ressources naturelles, la promotion de l’agriculture durable et la protection de ses vastes écosystèmes, dont 13 parcs nationaux. Cette position ambitieuse, symbolisée par son objectif de protéger 30% de ses écosystèmes terrestres, d’eau douce et marins d’ici à 2030, nécessite cependant un soutien international conséquent.La participation du Gabon à la COP30 mettra en lumière le fossé entre les engagements des pays développés et leur concrétisation. Le pays revendique fermement des compensations financières pour son rôle de « puits de carbone » mondial et pour l’accompagner dans sa transition économique.
Le Gabon pourrait notamment perdre une part significative de ses revenus pétroliers et gaziers d’ici 2040, rendant l’appui international crucial pour la diversification et la résilience de son économie.Le message du Gabon à Belém sera clair : l’ambition climatique des nations du Sud ne peut être maintenue sans le respect des promesses de financement faites par les grandes puissances occidentales. L’équité climatique et la solidarité Sud-Sud, notamment via l’alliance naissante avec le Brésil, seront au cœur de son plaidoyer pour un monde plus juste et plus vert.
POUBA


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