Sous la haute présidence du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, le Palais Rénovation a accueilli ce jeudi un Conseil des ministres stratégique. Au cœur des échanges, la modernisation des outils de régulation économique a franchi une étape décisive avec l’adoption d’un projet de décret majeur concernant l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF).Porté par le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, ce texte vise à réorganiser en profondeur l’ANIF.
Cette réforme s’inscrit directement dans le cadre de l’article 87 du Règlement CEMAC du 20 décembre 2024. L’objectif est clair : harmoniser la réponse du Gabon face aux menaces transnationales que sont le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.La nouvelle configuration de l’ANIF lui confère une autonomie financière et un pouvoir de décision indépendant. Pour garantir son efficacité, l’agence s’appuiera sur un collège d’experts issus de corps régaliens :Un haut fonctionnaire du ministère des Finances ;Un magistrat spécialisé dans les délits financiers ;​Un cadre supérieur des Douanes, expert en enquêtes économiques.​
Cette structure, articulée autour de services d’appui et de départements spécialisés, doit permettre un traitement plus agile et sécurisé des flux d’informations financières suspectes.« Ce renforcement de l’ANIF témoigne de la volonté ferme des autorités de la Transition d’assainir les circuits financiers et de restaurer la crédibilité économique du Gabon sur la scène internationale. »Par cette décision, le gouvernement réaffirme son engagement dans la lutte contre la vie chère et la corruption, en s’assurant que l’économie nationale ne soit pas détournée par des réseaux criminels.


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