En ce moment, les usagers de Libreville se retrouvent au milieu d’un conflit absurde entre la mairie et la Direction générale des transports terrestres (DGTT). Ces deux administrations publiques se disputent le contrôle du transport urbain, une querelle de pouvoir qui se déroule au détriment des usagers. Plutôt que de travailler ensemble pour résoudre les problèmes de mobilité, elles se lancent dans un affrontement bureaucratique qui frise le ridicule.
Une querelle de pouvoir qui pénalise les Librevillois:
La situation s’est intensifiée cette semaine lorsque le délégué spécial de la mairie, Adrien Nguema Mba, aurait rappelé que, selon la loi organique et la Constitution, la mairie est l’autorité compétente en matière de transport urbain. Cette déclaration a ravivé la tension avec la DGTT. Sur le terrain, cela se traduit par des agents des deux entités qui se disputent ouvertement le droit de contrôler et de taxer les transports.Pendant que ce « feuilleton administratif » se déroule, ce sont les habitants de Libreville qui en subissent les conséquences. Ils sont non seulement coincés dans des embouteillages interminables, mais ils doivent aussi faire face à des bus en mauvais état et à des taxis illégaux, appelés « clandos », qui pratiquent des prix exorbitants.
Les vrais enjeux du transport urbain sont laissés de côté:
Ce conflit met en lumière un problème plus profond : l’incapacité des autorités à mettre en place un système de transport public moderne et efficace. La question cruciale n’est pas de savoir qui perçoit les taxes, mais de fournir un service public fiable, sécurisé et accessible à tous.Les défis à relever sont pourtant évidents :Des routes délabrées qui deviennent impraticables dès qu’il pleut.Une flotte de transport public vieillissante et peu fiable.Un secteur informel florissant en raison du manque de solutions officielles.Des embouteillages massifs qui ralentissent l’économie et augmentent la pollution.
Alors que la mairie et la DGTT se concentrent sur leurs désaccords, des questions essentielles, comme le financement, la rénovation des véhicules et la création d’un réseau cohérent, sont totalement ignorées.L’urgence d’une collaboration pour le bien des citoyens:Cette guerre d’ego ne fait qu’exposer les faiblesses d’une gouvernance incapable de surmonter les conflits d’autorité. Plutôt que de poursuivre cette querelle stérile, ne serait-il pas temps que ces deux entités s’assoient autour d’une table pour dialoguer ?En mettant de côté leurs différends, la mairie et le ministère des Transports pourraient enfin s’attaquer aux problèmes concrets qui affectent la vie quotidienne des habitants. Car au-delà des communiqués officiels et des rappels à la loi, les Librevillois attendent simplement de pouvoir se déplacer sans stress et sans se ruiner. L’administration publique doit se rappeler que sa mission première est de servir les usagers, et non de s’entredéchirer à leurs dépens.
La Rédaction


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