Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Libreville, 380 enfants et adolescents vivent au quotidien avec le VIH/SIDA. Un chiffre alarmant, d’autant plus poignant que près des deux tiers d’entre eux sont orphelins d’au moins un de leurs parents, une situation qui complique davantage leur prise en charge médicale, psychologique et sociale.Ce constat a été révélé dans le cadre d’un rapport interne des services pédiatriques du CHU, qui met en lumière les défis croissants auxquels font face les structures de santé dans la lutte contre le VIH pédiatrique au Gabon.
Ces jeunes patients, âgés pour la plupart de moins de 18 ans, sont confrontés à des réalités difficiles : stigmatisation, rupture de traitement, précarité, ou encore abandon scolaire.Selon un pédiatre du service, « la majorité de ces enfants sont infectés depuis la naissance, et les efforts pour leur offrir un suivi régulier se heurtent à des obstacles logistiques et familiaux, surtout pour les orphelins ». Le manque de tuteurs légaux stables pour certains d’entre eux rend l’observance du traitement antirétroviral plus complexe.Malgré ces difficultés, le personnel médical continue de se mobiliser pour garantir un accompagnement adapté.
Des partenariats avec des ONG locales permettent de fournir un appui psychosocial, mais les besoins restent énormes.Ce drame silencieux appelle à un sursaut collectif. Une meilleure coordination entre les services sociaux, les structures éducatives et le système de santé est cruciale pour assurer à ces enfants une vie digne et un avenir.
La Rédaction
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