Le Lycée public de Bikélé, l’un des établissements secondaires les plus réputés de la capitale, a instauré un nouveau protocole de sécurité qui a des répercussions sur le quotidien de son personnel enseignant. Pour la rentrée scolaire 2025-2026, l’accès à l’enceinte de l’établissement est désormais conditionné à la présentation d’une carte d’accès.Cette mesure, mise en place par l’administration du lycée en collaboration avec les autorités éducatives, vise à renforcer la sécurité et à garantir une meilleure organisation des cours.
Selon le proviseur de l’établissement, cette carte permet de vérifier l’identité de chaque enseignant et de s’assurer que seules les personnes autorisées circulent à l’intérieur du campus. L’objectif est double : prévenir les intrusions et limiter les retards, garantissant ainsi le bon déroulement des heures de cours.Cependant, cette initiative a déjà créé de la frustration parmi certains professeurs. Un enseignant de mathématiques qui a souhaité garder l’anonymat a confié : « C’est une mesure nécessaire, mais la mise en Å“uvre est compliquée. Il arrive que la carte ne soit pas prête ou qu’elle soit perdue, et nous nous retrouvons bloqués à l’entrée. » Un autre enseignant, de français, a soulevé le problème de la rapidité de la vérification : « Le matin, aux heures de pointe, la file d’attente est longue et cela nous fait perdre du temps. L’idéal serait d’avoir un système plus efficace. »
Malgré ces difficultés, l’administration du lycée reste ferme. Elle maintient que sans ce document, il est impossible pour un enseignant d’accéder à l’établissement. Un rappel a été fait à tout le personnel lors d’une réunion récente, insistant sur le fait que la possession de la carte est une condition sine qua non pour l’exercice de leurs fonctions au sein du lycée.Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement de la sécurité dans les établissements scolaires gabonais. Si le but est louable, les défis pratiques liés à sa mise en place devront être résolus pour éviter que les cours ne soient perturbés et pour que le quotidien des enseignants ne soit pas entravé par une mesure pourtant conçue pour améliorer l’environnement d’apprentissage.
La Rédaction


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