Une vive polémique agite la sphère politique gabonaise suite aux accusations de tribalisme lancées par le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, à l’encontre du parti Alliance Patriotique (AP) dirigé par Raymond Ndong Sima. Ce dernier n’a pas tardé à réagir, qualifiant ces allégations de « tout simplement nauséabondes » et jugeant qu’elles nuisent à la cohésion nationale.
Des Accusations « Nauséabondes »:
Le vice-président a publié ses remarques incriminantes ce lundi, laissant, selon Ndong Sima, « le temps de se rendre compte de son erreur et éventuellement de s’amender. » Le leader d’Alliance Patriotique a pourtant été sans concession dans sa réponse. « Le pays n’a pas besoin de cela, » a-t-il déclaré, soulignant l’impact délétère de telles divisions sur le débat public. Il a concédé qu’il arrive « à nous tous de se tromper, » mais a clairement indiqué que ces propos dépassaient l’acceptable dans le contexte politique actuel.
L’étendard de l’implantation nationale:
Pour contrer l’étiquette de parti communautaire ou tribaliste, Raymond Ndong Sima a mis en avant l’implantation et la diversité géographique des candidatures d’Alliance Patriotique lors des dernières élections locales.Le parti a présenté des candidats dans six des neuf provinces du Gabon. Plus précisément, Alliance Patriotique a aligné :20 candidats aux élections législatives ;16 listes aux élections locales.Ces candidatures étaient réparties dans les provinces de :l’Estuairela Nyangal’Ogooué-Ivindol’Ogooué-Lolol’Ogooué-Maritimele Woleu-Ntem.
En s’appuyant sur cette présence dans une majorité de provinces, le parti entend démontrer qu’il est une formation politique d’envergure nationale, rejetant l’idée qu’il serait confiné à une seule communauté ou région. La réplique de Raymond Ndong Sima place ainsi l’enjeu sur la nécessité d’un débat politique centré sur les idées plutôt que sur des clivages identitaires.
La Rédaction


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