Dans la vie politique gabonaise, rares sont les figures qui, après avoir traversé plusieurs décennies, continuent de susciter autant de débats et de questionnements quant à leur avenir. Parmi elles, Albert Ondo Ossa occupe une place singulière. Ancien ministre, économiste de renom, et figure de proue de l’opposition, il est souvent présenté comme le « théoricien du chaos imaginaire au Gabon », une formule qui résume en partie sa vision critique des rouages du pouvoir et sa propension à anticiper des scénarios de crises, parfois avec une acuité déconcertante, parfois avec une part de spéculation , sans aucun fondement.
À l’aube plus de 70 ans, et malgré les appels, y compris au sein de sa propre famille politique, à une passation de flambeau générationnelle, Albert Ondo Ossa semble rechigner à prendre sa retraite politique. Une réticence qui montre un attachement au pouvoir ou à la lumière médiatique. Pour de nombreux gabonais il s’agit d’un manque de lucidité face à l’évolution du paysage politique et une entrave au renouvellement des élites.Son concept de « chaos imaginaire » est au cœur de son analyse. Pour Ondo Ossa, le Gabon, malgré son apparente stabilité, serait constamment au bord d’un basculement. Ce qui est d’ailleurs une aberration plus qu’il avait prédit que le Gabon ne pourrait plus payer ses fonctionnaires. Ce qui n’a jamais été le cas.
La question de sa succession et de son rôle futur au sein de l’opposition gabonaise demeure entière. Albert Ondo Ossa est désormais perçu comme un patriarche de la politique, un gardien du temple aux idées aventurières qui sont loin de la réalité quotidienne des populations gabonaises. Une présence médiatique prolongée qui freine l’émergence de nouvelles figures et la mise en œuvre de nouvelles approches du côté de l’opposition.
La Rédaction
Commentaires