Akanda, la commune du Grand Libreville souvent présentée comme une cité moderne, en harmonie avec son environnement naturel et son Parc National éponyme, est en proie à un mal qui dégrade sérieusement son cadre de vie : l’envahissement des espaces publics par les hautes herbes. Depuis plus de deux semaines, les riverains et usagers de cette municipalité assistent, impuissants, à l’incapacité de la Mairie à assurer un entretien minimal des accotements, des terre-pleins centraux et des espaces verts.
L’image d’une « Akanda La Belle », ville modèle d’une gestion urbaine efficace, se fissure un peu plus chaque jour. La présence de la végétation sauvage aux abords des routes et même dans certains quartiers résidentiels n’est pas seulement un problème esthétique ; elle est avant tout une question de sécurité et de santé publique.Les herbes, atteignant parfois plus d’un mètre de haut, obstruent la visibilité aux carrefours et aux abords des voies, augmentant le risque d’accidents. Les trottoirs, lorsqu’ils existent, deviennent impraticables, forçant les piétons à marcher sur la chaussée.Ces zones non entretenues constituent des cachettes idéales, contribuant à l’augmentation du sentiment d’insécurité pour les populations.
Elles favorisent la prolifération de vecteurs de maladies, notamment les moustiques, en pleine saison des pluies ou juste après, un risque sanitaire majeur dans la zone.Aucune communication officielle n’a été faite pour justifier cet arrêt des travaux de débroussaillage.Les administrés se demandent légitimement où sont passés les moyens logistiques et financiers alloués à l’entretien urbain. Cet abandon contraste fortement avec les ambitions affichées de faire d’Akanda un pôle de croissance et un exemple de développement durable, loin des désillusions que rencontre déjà la commune en matière d’infrastructures et d’accès.Cette situation d’urgence environnementale et sécuritaire est un sérieux rappel à l’ordre pour l’équipe municipale.
Le rôle premier d’une collectivité locale est d’assurer la salubrité et la qualité de vie de ses citoyens. La persistance de ces hautes herbes est le symptôme d’une défaillance dans la gestion de proximité et remet en question la capacité de la Mairie à répondre aux préoccupations quotidiennes des Akandais.Il est impératif que les responsables municipaux sortent de leur silence, mobilisent sans délai les équipes nécessaires et s’attaquent à ce problème pour restaurer la propreté, la sécurité, et surtout la confiance des populations dans leur administration.


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