Des bruits de couloir persistants à l’Agence Gabonaise de Sécurité Aérienne (AGASA) suggèrent l’existence d’une tension palpable, voire d’une véritable « guerre froide », entre le Directeur Général, Jean Delors Biyoghe, et son adjoint, le Commandant Oscar Sadibi Mapangou. Cette situation, si elle est avérée, soulève des inquiétudes quant à la bonne marche de cette institution stratégique pour la sécurité aérienne du pays.Depuis plusieurs semaines, des sources internes à l’AGASA, sous couvert d’anonymat, décrivent un climat de méfiance et de désaccord entre les deux hommes forts de l’agence.

Leurs divergences se manifesteraient à plusieurs niveaux, allant des orientations stratégiques de l’AGASA à la gestion quotidienne des affaires courantes, en passant par les nominations et les attributions de responsabilités.Jean Delors Biyoghe, nommé à la tête de l’AGASA en est réputé pour sa vision « rigoureuse » et méthodique, donnant parfois l’impression d’une inaction sur le terrain. De son côté, le Commandant Oscar Sadibi Mapangou, en tant qu’adjoint, occupe une position clé et serait perçu comme «un homme de terrain», qui n’hésite pas à sortir du cadre normatif pour mettre hors d’état de nuire ceux là qui sont un danger à la santé publique.
C’est précisément cette complémentarité, censée être une force, qui semble aujourd’hui être la source de frictions.Certains observateurs internes évoquent une lutte d’influence, où chacun chercherait à asseoir son autorité et sa vision. Des décisions importantes seraient ralenties, voire bloquées, faute de consensus entre les deux dirigeants. Des réunions seraient tendues et les communications réduites au strict minimum. « L’ambiance est lourde. On sent qu’il y a un problème de communication et de confiance au sommet », confie un cadre de l’AGASA.Les conséquences d’une telle situation pourraient être préjudiciables à l’AGASA.
En tant qu’autorité régulatrice de la sécurité alimentaire , l’agence joue un rôle crucial dans la sûreté et la sécurité des produits consommés par la population. Des dysfonctionnements au sein de sa direction pourraient, à terme, affecter ses performances et sa crédibilité, et potentiellement compromettre les efforts visant à maintenir les normes internationales en matière d’alimentation.Il est crucial que cette situation, si elle est avérée, soit rapidement désamorcée dans l’intérêt de l’AGASA et de la sécurité alimentaire du Gabon. Une médiation interne ou une intervention des autorités de tutelle pourrait s’avérer nécessaire pour rétablir un climat de travail serein et efficace au sein de cette institution vitale.
La Rédaction
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