Le Conseil des Ministres, réuni ce jeudi sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, Chef de l’État, a mis en lumière des dysfonctionnements majeurs et alarmants dans la gestion des consommations d’eau et d’électricité de l’État, impactant lourdement les charges budgétaires.Les discussions du Conseil ont révélé une augmentation significative et anormale des dépenses pour ces deux ressources vitales, pointant du doigt des irrégularités criantes et des pratiques anarchiques.
Le secteur de l’eau a fait l’objet d’une analyse révélant une progression des dépenses de 18 % entre 2023 et 2024. Les chiffres sont éloquents : la facture est passée de 2 859 986 988 FCFA à 3 381 299 146 FCFA.Cette augmentation spectaculaire est attribuée, entre autres, à l’absence de facturations régulières de la part de la SEEG (Société d’Énergie et d’Eau du Gabon) pour certaines entités de l’État. De plus, des branchements directs anarchiques ont été formellement constatés, soulignant un manque de contrôle et une utilisation illégale de la ressource.L’examen de la consommation électrique a révélé des irrégularités majeures et des pics de facturation jugés anormaux durant les mois de mai, juillet et août 2024.L’effet cumulé de ces irrégularités se traduit par une augmentation de dépenses hors de toute proportion, atteignant le montant astronomique de 54 089 287 832 FCFA. Cette somme colossale soulève des interrogations sérieuses sur la gestion et la surveillance des compteurs, voire sur de potentielles fraudes massives au sein des entités publiques.
Face à ce constat accablant qui met en péril la bonne gestion des finances publiques, le Conseil des Ministres a réagi avec fermeté.Le gouvernement a souligné la nécessité impérieuse d’instaurer des mesures coercitives immédiates et d’un contrôle rigoureux des consommations d’eau et d’électricité. L’objectif est double : maîtriser les charges budgétaires de l’État et assurer une gestion efficiente et transparente des ressources publiques.Ce Conseil des Ministres marque une étape décisive dans la volonté affichée du régime d’Oligui Nguema de lutter contre les gaspillages et la mauvaise gestion, signes visibles d’une impunité passée dans l’administration gabonaise. Des actions concrètes et des sanctions sont désormais attendues pour mettre fin à ces pratiques coûteuses pour le contribuable gabonais.


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