Le recensement national du parc immobilier de l’État met en lumière une crise alarmante concernant l’état des infrastructures publiques. Comprenant les bureaux administratifs, les logements de fonction et diverses autres installations, ce patrimoine totalise 3 772 édifices à travers le pays. La capitale, Libreville, se trouve cependant au cœur du problème, concentrant près des deux tiers du parc et révélant un taux de vétusté qui interpelle.
Libreville : L’Épicentre d’une Crise StructurelleSur les 2 049 bâtiments publics recensés à Libreville, les chiffres témoignent d’une dégradation massive et accélérée. Les autorités font face à une situation jugée critique :1 379 bâtiments à Libreville sont officiellement classés comme vétustes.Ce chiffre sidérant représente un taux de 67 % du parc bâti de la capitale, signalant l’ampleur de la négligence accumulée.Plus grave encore, une catégorie significative de ces structures menace directement la sécurité et la continuité des services de l’État. Pas moins de 749 édifices à Libreville – soit plus de la moitié du parc de la capitale – sont spécifiquement jugés dégradés. Ces bâtiments nécessitent des travaux de réhabilitation et de rénovation d’une urgence absolue.L’état de délabrement de ces infrastructures pose un double défi.
Premièrement, la sécurité des fonctionnaires et du public est compromise par des structures affichant des signes de faiblesses structurelles ou des installations aux normes obsolètes. Deuxièmement, la fonctionnalité même de l’administration publique est impactée par la fermeture, le sous-emploi ou la mauvaise performance énergétique et opérationnelle de ces locaux.Ce recensement agit comme un signal d’alarme pour le gouvernement, le sommant d’élaborer un plan d’action d’envergure. La réhabilitation du bâti public n’est plus seulement une question de gestion immobilière, mais un impératif de sécurité nationale et de modernisation de l’État. Les chantiers à venir devront être à la hauteur du taux de vétusté révélé pour garantir des conditions de travail décentes et la pérennité du service public.


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