Les habitants de Mabanda, dans la province de la Nyanga, sont confrontés à une crise d’approvisionnement en eau potable d’une gravité alarmante. La situation, dénoncée par un reportage, oscille entre des robinets à sec et une eau souvent trouble et insalubre lorsqu’elle coule. Ce paradoxe persiste dans cette commune de plein exercice depuis 1996, mettant en lumière des déficits chroniques en infrastructures.
La rareté de l’eau potable force les résidents à se tourner vers des sources dangereuses. En saison sèche, les riverains n’ont d’autre choix que de parcourir de longues distances jusqu’à la rivière, transportant l’eau dans des brouettes. Un habitant a déploré la qualité de l’eau consommée, la décrivant comme « très sale » et impropre à la consommation, augmentant ainsi les risques sanitaires pour toute la communauté.Face à ce désastre, les quelques installations alternatives sont jugées insuffisantes. Les rares forages alimentés par énergie solaire, visibles dans le reportage, sont souvent dysfonctionnement ou ne parviennent pas à couvrir les besoins d’une population croissante. L’eau captée dans des bidons est clairement chargée en boue et en sédiments, comme l’a montré un plan rapproché.
Une mère de famille a témoigné de la souffrance de ses enfants et de l’obligation de les réveiller la nuit pour aller puiser, car les trois fontaines publiques sont inutilisables.Ce calvaire quotidien, accentué par les lacunes des services publics, pousse les habitants à utiliser les cours d’eau environnants comme principale source d’approvisionnement, malgré les risques. Les résidents de Mabanda lancent un appel urgent aux autorités pour une intervention rapide et durable afin d’assurer l’accès à ce liquide précieux et indispensable à la vie.
La Rédaction


Commentaires