Le centre hospitalier universitaire Amissa Bongo (CHUAB) de Franceville, pourtant un établissement de santé clé dans la province du Haut-Ogooué, est confronté à une situation alarmante qui suscite l’inquiétude et le mécontentement des populations locales. L’établissement, bien que doté d’un service de cardiologie, est privé d’un véritable cardiologue permanent.Selon des sources concordantes et les témoignages des usagers, le service de cardiologie fonctionne selon un régime précaire.
Le spécialiste en charge ne serait pas un résident de Franceville, mais un praticien qui revient de Libreville chaque fin du mois pour une période d’une semaine, après quoi il repart dans la capitale.Ce système de rotation mensuelle, loin de répondre aux besoins constants d’une population faisant face à une prévalence croissante des maladies cardiovasculaires, est perçu comme une véritable entrave à l’accès aux soins spécialisés. Les patients souffrant de pathologies cardiaques chroniques ou nécessitant un suivi régulier se retrouvent dans une situation de grande vulnérabilité, contraints d’attendre la fin du mois pour une consultation ou un examen, ou de faire le long et coûteux voyage jusqu’à Libreville.
L’existence même d’un plateau technique spécialisé sans la présence quotidienne d’un expert pour l’opérer et assurer le suivi des malades est un paradoxe qui soulève des questions sur la qualité de l’offre de soins dans la capitale provinciale. Les populations appellent les autorités sanitaires à prendre des mesures urgentes pour affecter un cardiologue à temps plein à le CHUAB, afin de garantir une prise en charge médicale digne et continue, et de mettre fin à cette situation qui met en péril la santé des habitants de Franceville et de ses environs.
La Rédaction


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