Le procès de l’ancienne « Young Team » et de l’entourage de la famille Bongo a pris une tournure spectaculaire ce mercredi au Palais de justice de Libreville, avec les déclarations accablantes d’Ian Ghislain Ngoulou, ancien directeur de cabinet de Noureddin Bongo Valentin. Ses témoignages offrent un aperçu rare et détaillé d’un système d’influence et de transferts d’argent occultes au sommet de l’État.
Ngoulou a affirmé que les 4 milliards de francs CFA retrouvés à son domicile pourraient être « l’argent de Sylvia et Noureddin, » les désignant ainsi comme les bénéficiaires finaux de ces fonds massifs. Il a également décrit son rôle d’exécutant dans des opérations financières nébuleuses, se comparant à un « enfant » obéissant aux ordres de Noureddin Bongo Valentin.L’une des révélations les plus marquantes concerne un dépôt de 500 millions de francs CFA au CGE (Centre Gabonais des Élections), suite à un « scandale » impliquant un certain Jessy. Ngoulou a raconté avoir reçu l’ordre de Noureddin de « déposer une valise contenant 500 millions de francs » à M. Oyabi, dans une « ruelle sombre, » en compagnie de M. Mvourandjami, peu avant son interpellation.
Il a précisé avoir exécuté cet ordre sans en connaître l’objet réel.Enfin, l’ancien directeur de cabinet a reconnu avoir formulé des propositions de nominations auprès du Président Ali Bongo lui-même, soulignant l’étendue de son accès et de son pouvoir au sein de l’ancien régime. Ces confessions, prononcées à la barre, viennent étayer les accusations de détournement de deniers publics et de malversations, jetant une lumière crue sur les pratiques de gouvernance antérieures.
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