Le Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) Social, pivot essentiel de la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale et sanitaire, se trouve confronté à un défi de taille. Son rôle fondamental est de venir en aide aux plus démunis, ceux qui peinent à accéder aux soins et aux médicaments.Cependant, un récent constat, mis en lumière par l’intervention du Dr Wenceslas Yaba, révèle un détournement de ses missions.

Des individus aisés, hauts fonctionnaires et cadres, profitent abusivement des consultations, examens cliniques, bilans biologiques et d’imagerie offerts GRATUITEMENT par le service. Certains d’entre eux, disposant même d’assurances privées et de véhicules de luxe, bénéficient ainsi de l’intégralité du diagnostic, mais se voient refuser la délivrance des médicaments, désormais réservée aux vrais nécessiteux.Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que ces abus prennent la place de ceux qui en ont réellement besoin : les « vrais pauvres » qui luttent pour payer le taxi ou qui viennent à pied. Le personnel médical a reçu des directives claires pour signifier à ces patients privilégiés que, bien qu’ils aient bénéficié d’un bilan gratuit, l’accès aux médicaments reste conditionné à la mission première du SAMU Social : lutter contre la grande pauvreté.

Le message est sans ambiguïté : « SI VOUS N’ÊTES PAS MALADE, NE VENEZ PAS PRENDRE LES MÉDICAMENTS POUR CONSTITUER DES PHARMACIES AU QUARTIER. »Le SAMU Social rappelle qu’il est ouvert à tous, mais avec une priorité inébranlable : « QUAND LE PRONOSTIC VITAL EST ENGAGÉ. » Cet appel est un plaidoyer pour une plus grande conscience citoyenne et une solidarité retrouvée, garantissant que les ressources limitées de l’aide médicale d’urgence parviennent à ceux dont la vie et la santé en dépendent le plus.
La Rédaction


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