Avec le retour de la saison des pluies, le spectre des inondations plane de nouveau sur Mouila, chef-lieu de la Ngounié. Un lieu cristallise particulièrement l’urgence de la situation : l’École Publique Communale E et ses alentours, qui se retrouvent systématiquement submergés après chaque averse. Ce phénomène récurrent met en péril le bon déroulement des activités scolaires et le quotidien des riverains.
Dès que les pluies diluviennes s’abattent sur la ville, les eaux montent rapidement, transformant la cour de l’établissement et les ruelles adjacentes en de véritables plans d’eau. La circulation devient un calvaire, l’accès aux classes est entravé, et le matériel pédagogique ainsi que les habitations des riverains sont constamment menacés. « Chaque année, c’est le même scénario. Ma maison est dans l’eau… », se lamente un sinistré, résigné face à cette fatalité qui semble ne jamais trouver d’épilogue.Cette situation est emblématique du problème d’assainissement et d’urbanisation non résolu de la commune. Mouila, bâtie sur un relief plat et ceinturée par plusieurs cours d’eau, est particulièrement vulnérable. L’absence d’un schéma directeur d’assainissement efficace et l’obstruction des canalisations existantes transforment les pluies en catastrophes.Si les autorités locales ont souvent déployé des plans d’urgence et apporté une assistance aux sinistrés, ces mesures restent ponctuelles.
Les populations et les acteurs de l’éducation réclament désormais des travaux de grande envergure et une politique durable contre les inondations. Il est crucial de curer les lits de rivières, de dégager les conduites d’eau et d’élaborer un plan d’urbanisme qui tienne compte de l’hydrographie de la ville.En attendant, l’École Publique Communale E demeure un baromètre des défis de la ville. Ses environs noyés rappellent l’urgence d’agir pour garantir un cadre de vie et d’apprentissage décent pour les habitants de Mouila.
POUBA


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