Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, premier budget de la Ve République, a franchi une étape cruciale avec son adoption par l’Assemblée nationale de Transition le 28 novembre 2025. Porté par le ministre d’État de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, ce texte ambitieux se veut un véritable budget d’avenir, visant à sortir le pays de la stagnation économique et à rétablir la confiance sociale.Présenté comme l’outil concret de la mise en œuvre du projet de société présidentiel, le PLF 2026 a pour objectif déclaré d’«organiser l’avenir de notre économie».
L’adoption par l’Assemblée, même si elle précède l’examen au Sénat, marque l’ouverture d’une nouvelle séquence politique et économique, axée sur la transformation structurelle.Le gouvernement affiche un volontarisme certain avec une prévision de croissance fixée à 7 %, un chiffre nettement supérieur aux estimations du FMI (2,6 %) et de la BAD (2,2 %). Cette ambition repose sur un engagement fort en faveur de l’investissement public et une meilleure efficacité des dépenses.Saluant le processus, Henri-Claude Oyima a exprimé sa gratitude pour la qualité des échanges parlementaires, soulignant que ce «dialogue parlementaire exemplaire illustre la vigueur de notre démocratie budgétaire».
Il a insisté sur le rôle d’un Parlement «pleinement investi», alliant «contrôle rigoureux, propositions éclairées et vigilance constante».Malgré l’adoption, la Commission des Finances, par la voix de sa rapporteure Justine Judith Lekogo, a relevé des «insuffisances techniques et de cohérence», appelant à la prudence face à des projections ambitieuses contrastant avec des recettes en stagnation. Le ministre d’État a néanmoins défendu le réalisme de sa démarche, mettant en avant la dimension sociale du budget, avec des dépenses sociales destinées aux populations vulnérables augmentant de 11 milliards de francs CFA par rapport à 2025 pour atteindre 61 milliards de francs CFA.Qualifié d’«acte fondateur de la nouvelle République» par des observateurs, ce budget sera le premier test de la capacité du gouvernement à traduire les promesses en actions concrètes. La rigueur, la cohérence et la transparence de son exécution seront scrutées de près par le Parlement et par les citoyens. L’avenir dira si cette méthode et ce style permettent d’atteindre l’objectif d’«organiser l’avenir de notre économie» tout en assurant la justice sociale.
La Rédaction


Commentaires