Le gouvernement gabonais a franchi une étape décisive dans la restructuration de son transport public urbain avec l’officialisation de la fusion entre la Société gabonaise de transport (Sogatra) et la compagnie de transport urbain (Trans’Urb). Confirmée par le Conseil des ministres en septembre, cette opération stratégique est désormais pilotée par un comité de réflexion dont la mission est d’élaborer un plan radical visant à mettre fin à l’inefficacité chronique du secteur.
L’enjeu est de taille : la Sogatra était lourdement endettée et une grande partie de sa flotte était à l’arrêt. Le nouveau modèle économique qui se dessine prévoit d’introduire des changements majeurs. Parmi ceux-ci, la fin de la gratuité du transport, instaurée depuis la crise sanitaire de la Covid-19, au profit de tickets et de cartes d’abonnement. Le plan inclut également la livraison de nouveaux bus et l’implémentation d’un système de paiement électronique sécurisé, destiné à garantir la transparence des recettes et la viabilité du futur service.Toutefois, la dimension humaine représente le point le plus délicat. La fusion pose la question de l’avenir de près de 300 agents actuellement sans affectation au sein des structures existantes.
Le comité de réflexion est confronté à la nécessité de rationaliser les effectifs pour restaurer l’efficacité opérationnelle, tout en gérant l’impact social de cette inévitable compression.L’objectif affiché par l’État est de transformer cette nouvelle entité en un service public fiable et durable, aligné sur les besoins réels des populations urbaines et éloigné des dysfonctionnements passés. Cette fusion est considérée comme un test de la capacité de l’État à réformer ses entreprises stratégiques et à garantir un service essentiel pour les citadins.
La Rédaction


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