Le gouvernement gabonais a dévoilé un nouveau dispositif de pilotage des projets cofinancés avec ses partenaires internationaux, une réforme majeure annoncée par le ministre d’État de l’Économie, Henri-Claude Oyima, ce 7 octobre 2025. Cette initiative vise à restaurer la confiance des bailleurs et à garantir une utilisation rigoureuse et efficace des fonds, en droite ligne avec les priorités de rigueur budgétaire fixées par le président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Pour y parvenir, l’État gabonais met en place un Comité National de Pilotage réunissant plusieurs membres du gouvernement. Ce comité aura pour mission le suivi des projets jugés « structurants » pour le développement du pays. Un mécanisme de double vérification est introduit : le ministère de la Planification devra désormais confirmer la conformité de chaque projet avant que le ministère de l’Économie et des Finances n’engage le moindre décaissement. L’objectif est clair : mettre fin aux dérives passées, marquées par des projets mal évalués ou aux coûts gonflés.Afin d’assurer une traçabilité totale, un compte bancaire dédié sera ouvert pour chaque projet, avec des règles de décaissement établies conjointement avec les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale, la BAD et le FMI.Cette quête de crédibilité financière s’accompagne d’un changement de paradigme dans l’utilisation de l’emprunt.
Dorénavant, aucun emprunt extérieur ne sera utilisé pour financer les dépenses courantes de l’État (masse salariale, fonctionnement de l’administration). Ces charges devront être couvertes exclusivement par les recettes internes, s’alignant sur les recommandations de discipline financière du FMI.Pour les observateurs, cette annonce est un signal fort adressé tant à l’opinion publique qu’aux institutions financières. Elle marque la volonté du Gabon de démontrer sa capacité à gérer les ressources extérieures de manière responsable et à s’inscrire dans une perspective d’État stratège. La crédibilité du « nouveau départ » économique promis par le gouvernement Oligui Nguema reposera désormais sur l’exécution concrète et transparente de cette réforme.
POUBA


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