La Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) est secouée par une crise interne majeure. Son Président du Conseil d’administration, Alain-Claude Kouakoua, a pris la décision de suspendre à titre conservatoire la directrice générale de l’institution, invoquant des « faits graves et répétés ». Un Conseil extraordinaire est programmé pour le 8 octobre prochain afin de faire toute la lumière sur cette affaire et de statuer sur la continuité des services.
Une mesure conservatoire aux motifs peu détaillés:
La suspension est immédiatement exécutoire et interdit à la dirigeante l’accès aux locaux. Dans sa note, le Président du Conseil d’administration reste évasif sur la nature exacte des « faits graves et répétés » qui impacteraient le fonctionnement régulier de la CNAMGS.Cette action radicale souligne la gravité de la situation aux yeux du Conseil et son impératif de protéger la continuité du service public et la gestion des fonds.Un contexte de tensions persistantes:Cette mise à l’écart intervient dans un climat déjà tendu. Des sources internes rapportaient depuis plusieurs mois des difficultés de gouvernance, notamment des désaccords profonds concernant la gestion des fonds de couverture maladie et des interrogations sur la transparence de l’exécution des programmes.
La CNAMGS est un pilier essentiel du système de solidarité nationale du Gabon, gérant des ressources considérables issues des cotisations et des financements publics. Toute crise en son sein est donc particulièrement sensible et attire une attention soutenue.Assurer la stabilité d’une institution stratégique:Un membre du conseil d’administration a souligné que l’objectif principal est double : « assurer la continuité des services tout en permettant au Conseil d’examiner les faits et responsabilités ».Les conclusions attendues du Conseil extraordinaire sont cruciales.
Elles devront apporter la clarté et la transparence nécessaires, garantissant ainsi la stabilité de cette institution dont dépend la protection sociale de centaines de milliers de Gabonais. Pour les analystes, cette affaire témoigne de la volonté des organes de contrôle de faire preuve de fermeté face aux potentielles dérives administratives, tout en rappelant les défis persistants de gouvernance au sein des établissements publics stratégiques.L’opinion publique reste en alerte, la décision finale du Conseil pouvant redéfinir en profondeur la trajectoire de l’institution.
POUBA


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