À l’approche du second tour des élections législatives prévu pour le 11 octobre, le gouvernement gabonais a pris des mesures drastiques en procédant au limogeage de six présidents de commissions électorales locales. Cette décision, qualifiée de « remaniement ciblé », intervient suite à la constatation de graves dysfonctionnements lors du premier tour du scrutin, le 27 septembre dernier.
Le gouvernement affirme que cette action vise à « renforcer la crédibilité » de l’intégralité du processus électoral et à envoyer un « signal de rigueur » aux électeurs. Les irrégularités dénoncées comprennent notamment l’absence de bulletins de vote dans certains bureaux, la présence de bulletins annulés par des candidats et l’ouverture tardive des centres de vote.Les zones concernées par le remaniement:Le remaniement touche des circonscriptions clés à travers le pays. À Libreville, la commission du 5e arrondissement est directement concernée. Des changements de direction ont également eu lieu à Ovendé (2e arrondissement) et à Ntoum, où la commission supervisant la circonscription d’un ministre candidat a été remplacée.
À l’intérieur du pays, les autorités de la commission départementale de Léconi-Lékori (Haut-Ogooué) et de celle de la Douni à Moabi (Nyanga) ont également été relevées de leurs fonctions.Réactions contrastées : entre espoir et scepticismeSi le gouvernement espère que ces ajustements permettront de « restaurer la confiance des électeurs », les réactions des acteurs politiques et de la société civile restent partagées.Pour les électeurs, ce remaniement est perçu comme un signe que « l’État prend au sérieux les dysfonctionnements ».
Néanmoins, la méfiance persiste. Certains restent sceptiques, craignant que de simples remplacements de personnel ne suffisent pas à garantir un scrutin totalement transparent, notamment dans les zones où la contestation du premier tour a été la plus forte.Le second tour du 11 octobre sera donc doublement décisif : il déterminera non seulement l’équilibre de la future Assemblée nationale, mais aussi la crédibilité d’un processus électoral qui est suivi de près par la communauté internationale.
La Rédaction


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